II. La femme au cœur de la pratique du cybersexe
« en 1980, la littérature érotique n’est plus le domaine réservé des hommes »1
La révolution est telle que la femme est au centre de cette pratique. La sexualité n’est plus un milieu réservé aux hommes. La femme connaît les codes, on peut le voir comme une sorte d’objectivation du corps mais pas seulement. C’est a la femme de susciter le désir et donc de mener le jeu. Il y a donc ici une certaine domination féminine.
On peut aussi mettre en avant le pouvoir du récepteur, c’est lui qui diffuse, et donc acquiert une forme de supériorité. Mais le pouvoir est aussi dans le rôle du récepteur, puisqu’il est créateur de désir.
La femme est aussi au centre de cette pratique puisque dans la plupart des cas, c’est son corps qui est montré et qui est symbole de désir.
« A travers le mythe de l’orgasme vaginal et de la frigidité, s’exprime la volonté de briser les tabous qui contraignent la sexualité féminine et la revendication du plaisir »
On conçoit bien ici la dissidence entre l’homme et la femme :
« Les garçons affichent des motivations conformes à l’image de la virilité. Presque la moitié des garçons ont déclaré avoir eu leur premier coït par attirance et désir physique, 38 % par amour contre 61 % des filles. L’attirance le désir et l’amour ne sont pas incompatibles, ces réponses stéréotypées relève davantage des représentations sexuées que des pratiques sexuées. »
1« Sociologie des comportements sexuels » de Maryse Jaspard