I. La democratisation de la sexualité
L’hypersexualisation de la société est vue comme une évolution, tout devient sujet à l’érotisme. Il y a une démocratisation de la sexualité d’un point de vue général. L’exhibition est devenue banale. Ici nous allons quand même faire la part des choses entre l’amour et le désir.
La démocratisation du cybersexe peut entraîner une desexualisation :
« Le développement de la cybersexualité présente des effets paradoxaux encore peu analysés :
-une levée des tabous induite par la tendance à l’exhibitionnisme et l’éventail des pratiques des plus basiques aux plus extrêmes.
-une standardisation de la sexualité, conséquence de la rationnalisation de la vie sexuelle propre aux lois du marché » 1
Il y a une contrainte sociale de se mettre à nue, donc le nude n’aurait pas la même valeur érotique. L’intimité n’est plus la même, son statut change, notamment avec l’arrivée de l’hypersexualisation. Les codes diffèrent entre les hommes et les femmes. On va noter que le cybersexe féminin est plus sensuel, alors que le cybersexe masculin est plus abrupt.
D’autres codes peuvent être mis en exergue : « Les jeunes de moindre niveau scolaire expérimentent plus directement le coït » Ici, on peut donc penser que ces personnes n’ont pas les mêmes « codes photographiques », photo plus trash, plus pornographique qu’érotique.
L’érotisme va être lié au plaisir virtuel, au consentement mutuel des corps-esprits.
« Le cybersexe est un jeu de séduction où se croisent dans l’illusion de la proximité des inconnus lointains, où se frôlent des amours virtuels dans l’instantanéité du courrier électronique »
« Sociologie des comportements sexuels » de Maryse Jaspard