Nouvelle Forme d’échanges:
Prostitution déguisée / Une nouvelle forme de prostitution.
Notre Société en mouvement, accorde une place toute particulière aux sentiments. En effet Eva Illouz développe l’idée d’un «capitalisme émotionnel», défini comme une “culture dans laquelle les discours émotionnels et économiques s’influencent mutuellement : […] les affects deviennent une composante essentielle du comportement économique et la vie émotionnelle […] obéit à la logique des relations et des échanges économiques.” créant ainsi une rupture entre le privé et le public. En effet la société dans laquelle nous vivons à présent est une société public, publiant et publiée. Grace ou a cause des réseaux sociaux, nous nous créons un identité numérique, en publiant des statuts des photos et en partageant des articles, images, mimes nous nous exprimons encore plus que nous le pensons simplement.
Voici en lien la conférence d’Eva Illouz – Internet and Romantic Imagination : https://youtu.be/KHrsArsG_68
Eva Illouz dans le cadre de cette conférence, développe aussi l’idée d’une romantisme imaginé, imaginaire mis en place dans cette sphère virtuel. Imiter la séduction “réelle” pour la reproduire dans le monde virtuel, que ce soit dans les jeux Vidéos ou dans sur les sites de rencontres en lignes.
Nous construisons ainsi tous une image de notre être, une identité numérique intégrale qui est par la suite commercialisé par les plateformes sur lesquels nous les publions. Nos envies, nos sentiments, nos états d’âmes sont donc des produits économiques et commerciaux nous permettant d’accéder à ces sites “gratuitement”, ou faussement gratuitement si l’on pourrait dire.
A partir de ce constat d’une société muable, revenons a notre sujet qu’est celui de la prostitution et plus particulièrement celui des nouvelles formes de cette prostitution. Nous avons donc pu voir que de nouveaux scénarios sexuelle se sont formé à partir des multiples réseaux sociaux tel que Tinder, Meetic, Instagram, Facebook etc.
Nous sommes aussi dans un monde qui commercialise tout ce qui est possible de l’être car la consommation tel que nous la connaissions jusque là n’est plus d’actualité avec les petits commerces de proximité, l’achat d’un objet pour toute une vie.
En effet de nos jours les produits ont une date de fin dictée par la mise ne place de l’obsolescence programmée, internet nous permet d’acheter rapidement depuis notre canapé des produits provenant des quatre coins du monde. Une société en mouvement perpétuelle, la patience n’est plus une qualité, la lenteur et la non réactivité ne sont dorénavant plus accepté et ce, dans n’importe quel service ou domaine. Tout doit être rentable pour son propriétaire ainsi que pour son consommateur. Il est en effet possible de nos jours de louer un garage dont on ne se sert plus, de louer une chambre vide, une tronçonneuse qui ne sert qu’un fois par an au printemps et qui dors dans le garage tout le reste de l’année, les conseils sont aussi devenu une économies tel que les conseils en management par exemple et bien d’autres. Il est donc, si l’on peut dire, tout naturel qu’au bout d’un moment le sexe en soit devenue une elle aussi.
La prostitution, le plus vieux métier du monde, est une forme d’échange économico-sexuelle, explicite et préalablement négociée. Cette pratique, principalement exercée par des femmes pour satisfaire les plaisirs des consommateurs masculins, possède un statut légal variant selon les pays. En France, la prostitution est interdite mais en Belgique par exemple elle est tolérée et en Hollande elle y est considérée comme une activité légales et professionnelles.
Le sexe est donc depuis toujours une pratique économique à travers celle de la prostitution, parmi d’autres moyens de sa commercialisation. Afin de s’adapter à la société actuel, comme tout autre pratique rémunérative, elle s’est fait une place sur internet grâce des plateformes d’échanges comme le fait blablacar pour du covoiturage par exemple. Ainsi le privée et le public se mélange, un savant mélange “subtile” de Tinder et Blablacar alliant site de rencontre et plateforme rémunération. Cette approche est donc rendu possible par ces plateformes disruptives créant un rupture permise par les nouvelles technologies et en particulier le numérique. En effet, depuis le XXe siècle, l’innovation est théorisée par Joseph Schumpeter en tant que véritable ressort de la croissance économique, provoquant ainsi des cycles en rupture avec le modèle existant. Ce qui caractérise la société actuel et plus particulièrement ce que permet le concept de disruption n’est pas seulement la transformation d’un marché en proposant un meilleur produit mais de créer de nouveaux modèles pour diffuser simplement et surtout massivement une technologie, un service ou autre.
Néanmoins, cette nouvelle forme d’échanges et son implantation en France reste un sujet sensible et polémique. Cela à pu être le cas il y a peu de temps lorsqu’en Belgique un camion publicitaire d’une plateforme proposant un service d’échanges entre Sugar Daddy et sugar Babies, RichMeetBeautiful, devant une université. Diffusé sur les réseaux sociaux de manière massive, cet évènement à fait parlé de l’entreprise et refait apparaître le débats de la commercialisation du sexe et ces dérives. Voici, un extrait d’un sujet diffusé sur Canal +, Clique Dimanche présenté par Mouloud Achour.