Section 4 – Interview 2

Question : Quelle différence voyez-vous entre le fait d’être plus à l’aise virtuellement plutôt que réellement et vice-versa ?

Ici, nous constatons que le fait d’être plus à l’aise virtuellement relève d’une certaine timidité, du désir de pouvoir gérer et cacher ses complexes, on va choisir les mots, les images, tout ce qui nous convient au mieux, nous allons prendre le contrôle. Le virtuel notamment sur les réseaux sociaux permet aux personnes timides de se sentir « être quelqu’un ». La spontanéité n’est pas de mise ici. Virtuellement nous pouvons être vraiment nous-même ou en tout cas ce que nous voulons être. Cela revient aussi à la mise en scène de soi. De plus, le jugement du récepteur n’est pas direct donc moins impactant. Réellement, on se sent plus vulnérable puisque mis à nu, et le naturel n’est pas chose aisé pour tout le monde. Mais, des volontaires mettent aussi en avant le fait que le virtuel peut permettre à une personne de se libérer. Donc la pratique du digisexe peut être intéressante mais ne doit pas remplacer une relation réelle. L’acte en lui-même est une osmose où les défauts de l’autre sont minimisés face à l’adoration du corps du partenaire. Puis, un(e) volontaire accentue le fait qu’il faut s’aimer dans les deux contextes : le virtuel et le réel, mais un(e) autre y voit vraiment une séparation et maintient qu’il est préférable d’être à l’aise réellement que virtuellement.

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