Le médiateur culturel face aux nouveaux enjeux du numérique

Qu’est ce que la médiation culturelle ?

La médiation culturelle vise à faire accéder un public à des oeuvres (ou des savoirs). Son action consiste à construire une interface entre ces deux univers étrangers dans le but précisément de permettre une appropriation du second par le premier.

Voici une petite explication en images, soigneusement crée par l’Agence culturelle Grand Est

Dans ce module, nous verrons l’évolution de la place du médiateur avec l’arrivée du numérique dans les musées.  La plupart des visiteurs et notamment la nouvelle génération, sont aujourd’hui  équipés de smartphones et de plus en plus à l’aise avec le numérique.

Ainsi, les musées tentent d’être à la pointe de ces technologies : les dispositifs digitales et numériques commencent à prendre une place de plus en plus importante dans la médiation muséale. Ainsi, la place du médiateur est chamboulée et remise en cause.

Rencontre avec un médiateur culturel de la Gare Saint Sauveur à Lille

  • Comment définissez-vous la médiation culturelle?

“ Je définirai cela comme ce qui existe entre un certain savoir et une certaine ignorance .Le médiateur, le guide est là pour enseigner le visiteur sur les oeuvres, lui donner des axes de compréhension”.

  • Avec la montée du numérique dans l’espace culturel, comment appréhendez vous la médiation digitale?

Les médiateurs n’auront plus lieu d’exister tout simplement, notamment par les nouveaux systèmes permettant de visiter une exposition de façon individuel.  L’échange avec le visiteur se perd donc”.

  • Cette nouvelle expérience de visite peut elle amener le métier de médiateur culturel à de nouvelles fonctions?

Généralement avec le support numérique, le visiteur est autonome et n’a plus besoin de médiateurs. Les personnes sont seules et libres dans leurs choix, ils n’ont plus le réflexe de venir se documenter auprès du médiateur”. Le visiteur s’est désormais individualisé”.

  • La Gare Saint Sauveur dispose-t-elle d’outils de médiations numériques?

Non, ils préfèrent mobiliser des guides conférenciers et utiliser des dépliants”

  • Que pensez vous de l’augmentation des dispositifs numériques dans les musées?

Je préfère personnellement le côté relationnel et non fictif de la médiation. Avec un professionnel on peut partager, échanger, apprendre alors que le vidéo-guide ou encore les tablettes numériques disposent de programmes, de connaissances pré-enregistrées et renforcent l’expérience individuelle. Le visiteur se contente de ce qu’il apprend par ces outils et n’essaye pas d’aller plus loin dans la documentation. C’est dommage”.

  • Avez vous eu des retours des visiteurs?

Souvent, le public ne nous parle plus et reste dans une démarche individuelle. Certains sont très contents d’utiliser des tablettes car ils trouvent cela plus ludique et d’autres se perdent dans la maîtrise du numérique et des nouvelles applications. Le numérique n’est pas quelque chose de néfaste mais demande un certain savoir technique

Un autre médiateur culturel intervient soudainement dans notre conversation

  • Quel est votre avis sur l’influence numérique dans le métier du médiateur culturel?

Je pense qu’au contraire,  cette évolution n’est pas dangereuse pour le métier puisqu’il y aura toujours quelqu’un pour guider le visiteur et l’aider dans la compréhension de ces nouveaux dispositifs. Parfois, les tableaux n’ont pas forcément besoin de médiateur, et c’est le rôle du guide de faire l’interface entre le public, l’oeuvre et ces nouveaux appareils”.

 

Et vous, que pensez-vous de l'arrivée des outils numériques de médiation dans les musées ?

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