– Fin du schéma « star-system » : on parle aujourd’hui d’e-réputation. La star est désormais quelqu’un qui partage une proximité avec les internautes, qui crée une communauté de fans. Nous ne sommes plus dans la star inatteignable mais dans l’interaction (via les plateformes telles que YouTube, Instagram, Snapchat.)
– On assiste à un renouvellement de la publicité par le biais des placements de produits : une nouvelle forme du marketing digital où les marques cherchent des influenceurs ou une personne se place médiateur en mettant en relation marques avec influenceurs.
– Sur YouTube, les placements de produits sont souvent soulignés dans la barre d’infos, envoyés aux YouTubeurs et testés par ces derniers et la grande majorité placent de façon déguisée des placements de produits dans leurs vidéos. On retrouve également bon nombre de liens avec tous les codes promos qu’ils possèdent. Sur cette plateforme, le YouTubeur est aujourd’hui vu comme quelqu’un qui doit performer l’ordinaire, déconstruire l’inatteignable et rendre compte d’un processus d’identification pour créer un lien intime et proche avec l’internaute (d’où l’idée d’écrire un livre pour renforcer cette dimension de proximité et sur laquelle les sociétés d’édition ont trouvé une bonne idée de faire du marketing) ; internaute qui lui fera ainsi confiance et n’hésitera pas à acheter les produits d’affiliation. Idée de « micro-célébrité ».
– Sur les autres réseaux sociaux type Instagram et Snapchat, il y a (comme souvent sur YouTube mais ici de façon plus accentuée) tout un discours de la mise en scène : le produit est mit en valeur, doit être introduit de la manière la plus naturelle possible et permet toujours de donner envie à l’internaute grâce à des codes promos. On y retrouve ainsi YouTubeurs mais pas seulement : stars de la télé-réalité également qui sont aujourd’hui de vraies machines à business et de gros influenceurs. Idée de braincontent où les marques deviennent les médias.
– Les marques doivent néanmoins faire attention avec les candidats de télé-réalité qui sont imprévisibles et peuvent vite faire pâtir la marque (d’où l’intérêt de faire appel à des sociétés qui gèrent les influenceurs) ; ils sont également différents des YouTubeurs dans la mesure où ils possèdent toujours l’étiquette télé-réalité (marques ne sont ainsi peut-être pas toujours très bien vues) et il est très difficile de se défaire de cette image (Caroline Receveur a réussi).
– Aujourd’hui, on parle de rapidité, de nœuds de réseau où la marque a tout intérêt à choisir le bon influenceur. YouTubeurs comme ex-candidats de télé-réalité ne sont plus seulement des personnalité mais des produits pour la marque et c’est grâce à leurs followers et leur façon d’introduire et de vendre le produit qu’ils parviennent à faire acheter les utilisateurs. La marque doit mesurer et évaluer le retour sur investissement de leurs actions de leur marketing d’influence.
– Enfin, ce processus n’est pas sans risques : pas souvent une manière de vendre très bien vue (même si ça marche !) et très critiquée ; peut également lasser les utilisateurs des réseaux sociaux qui arrivent à saturation et se désabonnent d’où l’intérêt de la mise en scène et du naturel du produit (il faut rendre la chose authentique). L’influencer se réserve également le droit de refuser une collaboration avec une marque (si le produit est susceptible de ne pas plaire à son public il n’accepte pas).