Influenceuses mode : quelles figures et quelles personnalités ?

Tokyobanhbao, l’instagrameuse accessible

C’est une blogueuse parisienne qui partage un style de vie entre moments quotidiens (photos des cafés, repas…). Elle est assez accessible car interagit avec ses abonnés et leur répond fréquemment en commentaire.

La jeune femme partage ses expériences notamment à travers les voyages qui lui sont offerts (en échange d’une couverture communicationnelle assurée par celle-ci pour l’hôtel où elle séjourne ou la marque qu’elle porte). Sur sa page on peut percevoir des échanges de conseils entre Tokyo et ses fans ; Elle-même en est demandeuse, on peut lire qu’elle recherche des adresses de restauration. Les abonnés s’adressent à elle sans trop de contemplation et agissent davantage en tant « qu’amis » internautes, il n’y a pas de barrière imposée comme pour le cas de Sita Abellan (davantage dans une logique « star système »).

Les émoticônes sont aussi très révélateurs de la relation entretenue, Tokyo répond aux compliments par des cœurs et se montre touchée par l’attention qu’on lui porte. Cette approche de proximité lui permet aussi de fidéliser ses fans, on peut voir que certains interviennent de façon régulière en commentaire.

https://www.instagram.com/tokyobanhbao/

 

Sita Abellan, la figure de la blogueuse star

De nombreux blogueurs sont aujourd’hui érigés au rang de célébrités et sont adulés, accrédités par l’industrie de la mode et/ou du « showbiz ». Tel est le cas pour Sita Abellan appelée aussi la « techno princess » bloggeuse, DJ et mannequin Espagnole : Elle connaît une popularité fulgurante sur le réseau Instagram, notamment par le biais de ses looks « trashs » voire outrancier avec beaucoup de nus, des poses ambiguës, des tenues à connotation BDSM (style bondage très en vogue) : ras de cou, (crop) tops en bondage… Son ascension s’opère lorsque Rihanna la repère afin de tourner dans son clip pour la chanson « Bitch better have my money » depuis cette apparition, les marques s’emparent de son image, elle se voit proposer divers contrats de publicité, de mannequinat. Sita. A défile pour les plus grands : Moschino, Dolce & Gabbana, enfin elle  s’associe à la marque MISBHV pour créer une collection capsule en 2016.

En ce qui concerne Sita Abellan, avant que l’agence Wilhelmina ne la repère sa notoriété reste encore à prouver. Il a été compliqué de trouver une relation avec les abonnés après cette époque, il a alors fallu atteindre les tout débuts de sa page Instagram (de 2011 à 2013) pour percevoir quelques interactions entre la blogueuse et ses fans.

Ces débuts en disent beaucoup, c’est la seule fois où l’on trouve cinq photos dans lesquelles le mannequin n’apparaît pas. La quatrième (après le manteau de fourrure) montre uniquement le look de la blogueuse (sans la tête) elle est alors déjà en 2011 dans une logique de partager son look, son style.

On se rend compte de l’évolution de la jeune femme notamment avec le nombre d’abonnés, de « j’aime » et de commentaires. On peut observer une évolution du look, des techniques qui deviennent de plus en plus professionnelles. Ses débuts évoquent une certaine ambition pour la célébrité avec la volonté d’être remarquée. On la voit sur cette photo en interview en 2013 pour une radio Espagnole (en tant que DJ) c’est d’ailleurs la seule fois qu’est évoquée l’activité de Sita A. ce qui paraît paradoxal étant ce par quoi elle se définit avant tout (interview avec le magazine antidote). C’est une page qui est destinée à paraître, montrer l’esthétique qui se dégage d’une photo avec un soupçon artistique et un style (vestimentaire, physique : regard froid, maquillage trash, excentricité des poses…)  l’univers DJ n’est peut-être pas aussi rêvé, fantasmé que celui de la mode et ceux qui tentent d’en être les « représentants ». Dans les commentaires on peut voir qu’elle répond aux demandes de précisions sur les horaires de la diffusion de l’émission radio.

https://www.instagram.com/sitabellan/