Partie IV – DÉCONSTRUCTION DES DIKTATS PAR LA DÉNONCIATION

LUTTER CONTRE L’OBJECTIFICATION DU CORPS DE LA FEMME

 

Etude d’un post sur Instagram
• Instagram est la plateforme qui permet de savoir facilement le nombre d’utilisation de certains hashtag. Ici par exemple nous pouvons voir le nombres de postes associés à l’allaitement. Le hashtag breestfeeding est souvent utilisé pour montrer les bienfaits de l’allaitement.

Nous avons tout d’abord tenté de voir la façon dont les utilisateurs pouvaient répondre aux posts que nous avons publiés sur notre instagram. Nous avons publié la photo d’une femme qui allaite son enfant.  N’ayant pas eu de commentaires nous avons décidé de nous orienter vers une publication récente d’un page ayant quelques milliers d’abonnés. Nous avons simplement tagué « breastfeeding » et nous sommes tombés sur une publication intéressante.

« une mère allaitant son enfant de 8 ans, qu’est ce que vous en pensez » ?https://www.instagram.com/p/BdqO4HKjfeR/?taken-by=weddingsville

Bien que l’hashtag “breesfeeding” soit généralement utilisé pour montrer les bienfaits de l’allaitement. Certains comme on a pu le voir grâce à cette publication l’utilise pour débattre sur le fait d’allaiter son enfant lorsque celui-ci est grand. Les commentaires vont de “ridicule”, “elle devrait être en prison”. “ça ressemble a du sexe, abus sur mineur”, “A ce moment là c’est ton mec”. On peut sentir que les personnes qui ont écrit ses commentaires voient la poitrine comme un attribut sexuel.

On a une sexualisation de la poitrine qui est vu comme un attribut sexuel qu’elle offrirait à son fils. Ce qui expliquerait qu’elle soit incestueuse. Cette objectification et sexualisation de la poitrine maternelle est présente dans la vie mais de manière plus subtile. On utilisera le notion “indécent” ou “inapproprié” lorsqu’une mère allaite son enfant en public.

En 2014, au Royaume -Uni une jeune femme se voit refuser d’allaiter publiquement dans le restaurant d’un hôtel.  Elle décide de prendre deux photo, une le sein nue et l’autre avec le papier que lui a donner le serveur pour le cacher. En rentrant chez elle raconte son indignation sur Twitter en utilisant l’hashtag « breastfeeding ».  Par la suite elle est contactée par de nombreux journaux pour raconter son histoire. Cela va prendre de l’ampleur puisque le responsable du parti pour l’indépendance du Royaume-Uni va commenter l’accident en prenant parti pour l’hôtel. Ensuite la présidente des ” Libéraux-démocrates pour l’équilibre entre les sexes” a qualifié la requête de l’hôtel comme archaïque.

En France récemment une femme a utilisé Facebook pour s’indigner contre des policiers qui lui ont interdit de nourrir son enfant, cela a été relayé sur Twitter par Nicolas Danet en charge de la plateforme “Change” et grâce à ce il créait le hashtag #droitàlallaitement

https://www.change.org/p/faites-respecter-le-droit-%C3%A0-l-allaitement-dans-les-lieux-de-la-r%C3%A9publique?recruiter=23993511&utm_source=share_petition&utm_medium=copylink

Un peu moins d’un mois après la publication de l’incident, la préfecture s’est engagée à faciliter l’allaitement des mères dans ces lieux. Ce que montre ces deux post est : raconter son expérience sur Facebook ou sur Twitter n’est pas seulement parler de soi, c’est aussi  chercher la validation de son ressenti, de son expérience.

Parler de soi avec d’autres pour créer un Nous. C’est un espace d’échange et de militantisme qui permet de mettre en avant des problèmes sociaux qui mérite d’être traité. Grâce à ces hashtag les utilisateurs se reconnaissent, ils partagent, se donnent des réponses, des actions réelles sont mises en place.

Partie III – LA DÉCONSTRUCTION DES DIKTATS PAR LA DÉNONCIATION

Mettre en lumière différentes beautés du corps

 

Body positive le “mermaid thighs ” pour contrer le “thigh gap

 

• #thightgap 10,807 posts

• #mermaidthighs 10,369 posts

Pour protester contre la glorification de l’extrême minceur par le biais du hashtag “thigh gap” (écart de cuisse), l’hashtag “mermaid thighs” (cuisse de sirène) a été crée comme une réponse et utilisé pour montrer qu’il était possible de se sentir attirante sans être maigre. 

Cassey Ho (ci-contre) une coach sportive fait une expérience sociale en postant une photo retouchée d’elle même sur Instagram. 

Les réactions démontrent qu’il est difficile pour certain de voir la différence entre un corps normal et un corps photoshopé même lorsque le montage est grossier. La maigreur est un objectif pour certains qui voient ce corps retouché comme un objectif à atteindre même si les commentaires semblent être assez diversifiés. Ce post a permis de dénoncer les diktats de la beauté qui sont inatteignable, voir dangereux pour la santé. Par la suite, elle a fait une vidéo nommée “the perfect body”, dans laquelle elle montre l’impact que peut avoir le du body shaming. Son but étant d’inciter les gens à accepter leur corps. /http://golem13.fr/cassey-ho-perfect-body-photoshop-video/

Il n’y a pas de représentation sans contre-représentation.

Sur instagram le mermaidthighs montre des femmes qui assument leurs rondeurs, qui acceptent d’être désirables. 

 

On retrouve aussi des hashtag tel que “vivalacurvy” (vive les courbes). Des femmes qui osent montrer leur confiance en elles malgré les diktats.

Mais cette riposte est aussi une manière de dénoncer les risques d’anorexies liés à la volonté d’avoir un écart entre les cuisses.

Nous avons créé un Instagram dans le but de montrer des corps différents avec des femmes qui acceptent leur formes. Nous avons eu quelques j’aimes mais très peu de commentaires. Nous vous laissons ci-dessous un lien vers l’instagram. https://www.instagram.com/freeyourselfies7717/

#FREETHENIPPLES

Depuis longtemps un problème est présent dans nos sociétés. La femme se doit de cacher sa poitrine alors que l’homme peut se permettre de se montrer torse nu. Dans l’univers d’instagram le téton d’une femme doit être caché (flouté). Pour dénoncer cela les utilisateurs prennent ce qui acceptable dans la société (et sur internet) dans le but de montrer l’absurdité de cette règle.

Les règles de conduites sur les réseaux sociaux se trouvent dans les conditions d’utilisations et celles-ci varient selon le site. 

Twitter autorise la publication de sein nue sur sa plateforme alors qu’Instagram non. Le mouvement freethenipples est d’actualité que cela soit dans  le monde réel comme dans les espaces virtuels. 

Le hashtag « freethenipples » est disponible sur internet mais le problème était déjà présent dans la société. En effet le tag est repris du nom d’un docu-fiction “Free the nipples” dans lequel des femmes ont marché seins nues dans les rues de New York pour protester contre le sexisme qui les empêchent de jouir du même droit que les hommes (celui de se promener torse nue dans la rue sans être sexualisé).  Dans l’univers d’Instagram le téton de la femme n’existe pas et doit être supprimé.

Pour dénoncer cela, des célébrités comme Miley Cyrus, Naomi Campbell, Bella Hadid ou ou Chrissy Teigen se prennent en photo et la poste sur Instagram même si la photo prends généralement moins de 24 heures avant d’être supprimée et reposté par un autre utilisateurs, sur la plateforme ou ailleurs.

Lorsque nous avons publié la photo de Naomi Campbell sur l’Instagram que nous avons créé, elle a été supprimé par la plateforme moins de 24h plus tard. La même photo avait été publié par Campbell sur son compte avant d’être aussi tôt supprimée. Elle reste elle visible sur Twitter mais avec une message  nous informant que le contenu peut être offensant. Sur Facebook (qui est le même filiale que Tnstagram), la plainte de plusieurs utilisateurs notamment avec le hashtag « freethenipple » a permis de montrer des tétons mais seulement si cela est artistique. Bien qu’il soit difficile de juger notamment pour un logiciel de ce qui est artistique et de ce qui ne l’est pas. On peut tout de même voir une petite victoire pour le mouvement « freethenipple ».

quizz

Skinny fait plus de vue que curvy

Correct

https://media.giphy.com/media/3oKIPgloWHIxLiv9OU/giphy.gif

Incorrect

https://media.giphy.com/media/l2JecRM9nEKceny5q/giphy.gif

quizz 7

La minceur est le critere de beauté

Correct

Incorrect

quizz1

Les critères de beautés sont ils modifiables

Correct

Incorrect

Quizz

Les critères de beautés sont ils modifiables

Correct

Incorrect

Partie II – L’ALIMENTATION DES DIKTATS DE LA BEAUTÉ DU CORPS

La visibilité des normes

 

Le numérique n’est pas un monde irréel. Les connaissances que nous avons du monde, que cela soit les standards de beauté ou les problèmes d’ordres sociaux se retrouvent sur internet. Le numérique est une extension de notre monde.

Une dévalorisation qui tend vers une dénonciation

➢ Instagram reflète les diktats de la mode avec une majorité de tags liés à la minceur

➢ Les jeunes femmes recherchent une reconnaissance

➢ Volonté et besoin de publier entraîné par le fait qu’il y ai interaction avec le monde entier. Sans les réseaux sociaux, l’avis d’autrui se limite au cercle familiale et amicale. Aujourd’hui cela ne suffit plus : l’intimité à besoin d’être partagé

➢ Incitation au partage : plus on voit des corps « idéals » plus le challenge est fort pour vouloir savoir « qui on est » aux yeux des autres
Nous retenons de ce début d’enquête que les diktats semblent
tout de même être majoritaires dans les photos et idéal
esthétique mais le désir de passer à autre est bien présent.
Le corps ici en image nous permet de voir que son message
principal est véhiculé par les diktats de la mode : # SKINNY

Partie I – L’ALIMENTATION DES DIKTATS DE LA BEAUTÉ DU CORPS

Dévaloriser son corps et le mettre en danger

 

➢ Les mots et les images suffisent pour véhiculer des messages « chocs »

➢ Les femmes qui publient n’hésitent pas à revendiquer leur minceur, voir maigreur

➢ Aussi bien Instagram que des utilisateurs lambdas vont tout de même juger ou faire passer des messages de « prévention »

➢ La visibilité et l’accessibilité des posts est ici une cause et une raison pour laquelle les femmes s’expriment : il y a des réponses et des échanges

Quelques définitions…

HASHTAG : Version 2.0 du « mot-clé » qui se transforme en « mot-clic ». Il provient du mot « hash » qui signifie dièze en anglais, soit #, utilisé pour marquer une photo, une phrase ou autre sur les réseaux sociaux.

DIKTAT DE LA MODE : Le caprice de la tendance.

LE CORPS ET L’ACTE DE TÉMOIGNAGE : Depuis les premières tribus et sociétéstraditionnelles, les messages passent par le corps et ses symboles, Ricœur (2000) définit le témoignage historique comme étant « un récit autobiographiquement certifié d’un événement passé, que ce récit soit effectué dans des circonstances informelles ou formelles ». Autrement dit, le corps est un outil de communication est né en dehors des sociétés modernes, il raconte par lui-même et nous allons voir que le XXIème siècle et la nouvelle technologie continue d’utiliser cet outil.

Les réseaux sociaux ne sont pas un monde à part, ils regroupent les normes sociales et politiques de nos sociétés. Le pouvoir des normes sociales et politiques comme dans “la vraie vie” (appelé IRL) est toujours confronté à un contre-pouvoir.

Le numérique est une représentation de notre vie qui comprend donc les combats sociaux politiques que nous allons examiner dans les différentes parties.